Soren E. Donovan
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© Avatar : Midnight Poison
A g e : 17 ans
 |  Sujet: Soren ou le triptyque amoureux FICHE TERMINEE  Dim 27 Sep - 21:56 | |
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Soren Edward et DONOVAN ; 17 ans, Troisième année.
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Parce qu'on ne dit jamais tout,
Je suis un vampire.
Je suis né le sept juillet deux mille sept
ce que nous voulons savoir ;
Cachés derrière des lunettes rectangulaires, les yeux du directeur me dévisagent sans aucune retenue. Cela a la fâcheuse tendance de m’agacer/me mettre mal à l’aise. Il esquisse un sourire et prend enfin la parole :
« Donc, Mr »
Il ne termine pas sa phrase. Ah, oui, bien sûr, avec tous les élèves qu‘il voit, il a oublié mon nom. Il n'aurait pas du. Comment peut-il, lui, le directeur, ne pas savoir qui sont ses élèves. Mes yeux se baladèrent de part et d'autre de son bureau. Je ne vis rien. Pas un seul dossier avec la photo de ses élèves. Je pris cela pour un affront. Il donne des rendez-vous, il est de son devoir de connaître le nom de l'individu qui pénètre dans son bureau. Il meritait que je lui saute au cou, que je le morde à la jugulaire, que je m'abreuve de son sang. Toutefois, je sus me maîtriser. Et, avec un sourire poli, je réponds doucement :
« Donovan! Soren de mon prénom. Accessoirement, mon deuxième prénom est Edward. Cependant, étant donnée, comme vous semblez connaître vos étudiants, je me doute que cela vous passe au dessus du cigare. »
Il hoche la tête, comme s’il s’en rappelait, désormais. Pitoyable. Il me semblait être en face d'un attardé, un attardé pourtant directeur. Cherchez l'erreur! J'observais ses moindres faits et gestes avec délectation. Il jouait avec son fin stylet. En l'observant, il me semblait être revenu au stade annal, avoir un bambin devant les yeux. Mine de rien j'attendis qu'il m'interroge de nouveau.
« Vous avez donc 17 ans, désormais, et vous rentrez en troisième année. Dites-moi, pourquoi pensez-vous que vous avez votre place à Veuvnoir. ? »
Qu'entends-je? Qu'ouïs-je? Il avait donc deviné que j'étais en troisième année. C'est qu'il est perspicace le vieux monsieur. Et ça se dit directeur, j'en fus encore plus outré. Bravo, il savait aussi que j'avais dix-sept ans. Durant un cours instant, je regrettais d'être venu me perdre dans ce coin paumé, du fin fond de la Suède. Je demeurais figer sur place, statufié, perdu dans les méandres de ma pensée. Soudain, dans ce silence complet, un claquement de doigts me fit revenir à la réalité, la dure réalité de cet endroit, de cet entretien fastidieux. Finalement, je décidait d'enfin lui répondre avec prétention. Un sourire apparut sur mon visage, étalant au grand jour mes dents blanches.
« Parce que je le vaux bien. »
Je n'allais quand même pas me laisser faire si aisément. Je ne suis pas un étudiant respectueux des règles. Ses questions étaient, pour moi, trop protocolaires, et m'ennuyais au plus au point. Pour passer le temps, je pris soin de ne surtout pas regarder la gueule du dirlo, laisant vagabonder mon esprit. Cependant, toujours avec sa voix de stentor, il me rapeller à l'ordre. N'avait-il pas un brin d'humanité? Ne pouvait-il pas me laisser en paix, ne serait-ce que cinq minutes, cinq petites minutes. Non! Il semblait très pointu au niveau du réglement et de l'horaire. Il ne me laissa pas respirer - en soi, je pouvais retenir ma respiration éternellement -
« Si vous deviez m’en dire un peu plus sur vous… par quoi commenceriez-vous ? Je ne sais pas, moi, quel genre d’élève êtes-vous, quel ami ou quel ennemi êtes-vous ? »
Je le dévisageai.Je n'avais pas envie d'en dire un peu plus sur moi. Je n'étais pas du genre à raconter ma vie. J'avais la nette impression d'être prisonnier d'un groupe de parole. Le directeur tentait-il de faire ami ami avec moi? Il n'était pas au bout de ses peines, je n'étais pas un gentil chat docile, mais plutôt un taureau en furie. SOS Amitié, très peu pour moi. Je le regardais droit dans les yeux, essayant de le dissuader de creuser plus profondément dans ma vie. Cependant cela était plus facile à dire qu'à faire. Malheureusement. Ne se laissant pas abattre, il soutint mon regard, et m'obligea à répondre à sa demande. Contrarié, à mi-voix, je fus obligé de me résoudre à lui répondre.
« Ecoutez, je ne suis pas un genre d'ami ou d'ennemi. Les gens peuvent m'apprécier, ou pas. Je n'ai de compte à rendre à personne. On m'aime, ou on ne m'aime pas, pour moi, c'est du pareil au même... Je ne suis là, pour être aimé. Je suis comme je suis, les gens doivent faire avec. Je me tamponne de l'avis que les gens ont sur moi, ou presque. »
Je me tus, l'observant. Il prenait des notes sur un petit calepin aux feuilles dorées. Qu'est ce qui pouvait bien l'interesser pour qu'il prenne autant de note. Cela me désespérait. J'avais la nette impression de passer aux rayons X. Il leva les yeux vers moi, avec insistance. Il voulait en savoir plus. La vie privée, ça n'existait plus ici? Contraint et forcé, je m'obligeais à me dévoiler, un peu plus. D'une voix glaciale je continuais mon monologue, sans aucune émotion.
« Les gens qui me connaissent, me savent colérique. Je peux aisément sortir de mes gonds si une situation me gonfle. Je ne risque pas de rester de marbre devant des moqueries assassines ou des mauvaises blagues... C'est pour cela que ma colère va de paire avec mon impulsivité. En effet, je peux facilement perdre le contrôle et en venir aux mains, si la situation le permet. Ainsi, avec vos questions niaiseuses, j'aurais pu facilement vous bastonner si seulement n'aviez pas été le directeur. Sinon, pour ne pas arranger les choses, je dois vous avouer que je suis assez jaloux. Je ne supporte pas que les gens tournent autour de ma conquête au risque que je sorte mes crocs. A côté de cela, on me qualifie de débrouillard, je suis une sorte de McGyver à moi tout seul. Bien sûr je ne me vante pas, mais c'est vrai que ça aide pour emballer les filles, en plus de mon charme naturel. »
Je pense en avoir dit assez, ce vieux n’a pas besoin d’en savoir plus sur moi, aussi je décide de me taire, en observant ses réactions. Il se contente d’hocher calmement la tête, un sourire énigmatique aux lèvres, griffonne quelque chose sur une feuille et relève ses yeux vers moi.
« Étiez-vous heureux/heureuse avant de venir ici, à Aspera ? »
Etais-je le seul à me sentir chez un psy ? Je le dévisageais, m’enfermant un mutisme complet. Je n’étais vraiment pas du genre à épiloguer sur ma vie, surtout à vieux débris. Nous nous observâmes dans un silence infernal. Afin de me signaler son impatience il racla le fond de sa gorge. Pour faisait-il cela, le temps n’était pas ce qui me manquait. Je le narguais. Il le valait bien. Sur sa feuille, je le vis rapidement griffonner quelques mots dont il m’était impossible de voir le sens. Je le fixais tel un vautour guettant sa proie. Attendant toujours que je brise la glace, il commença à jouer avec sa plume, la faisant glisser entre ses doigts fins. D’un mouvement précis, rapide, vampirique, je me saisis de ladite plume et la cassai en la projetant violemment contre le mur. Entre mes dents d’un blanc nacré, je lui susurrais avec ma langue de serpent :
« Il suffit ! »
Mes yeux s’assombrirent. Nous nous défiâmes du regard. Nul ne voulait baisser les yeux. Le duel promettait d’être sanglant. Pourtant d’une voix mielleuse, il revint à la charge, voulant absolument connaître ma vie. Je n’avais aucune envie de déballer à un inconnu ma vie. Toutefois, après mûres réflexions, si je souhaitais me débarrasser de lui, j’étais dans l’obligation de faire des concessions. Je regardais le plafond, sa hauteur était impressionnante. Mon regard se posa sur le crâne dégarni du vieil homme et dans un souffle je lui débitais ma vie, de manière concise :
« Je n’ai pas connu mes parents. Ils m’ont lâchement abandonné, ne m’assumant aucunement. J’ai réussi à me faire une place dans le monde sans leur aide, et, personnellement, je ne m’en porte pas plus mal. Au moins, je ne leurs dois rien. Si je suis ce que je suis, je ne le dois qu’à moi-même. Certes, je ne suis pas un enfant de cœur, loin de là. Ma jeunesse est parsemée, de ça, de là, de quelques écarts de conduites qui auraient m’être préjudiciables. Je crois que j’ai une bonne étoile qui veille sur moi. »
Tel un carnassier, il m’épiait. Dans son regard perçant, je compris qu’il souhaitait que j’approfondisse ma période adolescente, mon passage à vide, où chaque expérience était bonne à prendre. Je pesai le pour et le contre. Je n’avais pas spécialement envie de m’étendre outre mesure sur les méandres de ma vie. Par sa gestuelle manuelle il m’encouragea à lui dévoiler mon trouble passé. Je ne pus m’y opposer au risque de rester encore de longues minutes enfermé le vieux directeur.
« J’ai commis quelques vols étant plus jeune, par convoitise. J’ai côtoyé des dealers de drogues en servant de passeur. Toutefois, l’institution éducative s’apercevant de mon manque criant de travail, d’écoute, s’alarma de mon état, et découvrit le pot aux roses. Elle me sortit de ce cercle vicieux, et je l’en remercie. Ce ne fut pas la seule fois ou j’ai mal tourné. Cependant je n’ai pas vraiment envie de raconter certaines expériences passées. Les fuites sont courantes ici. »
Je m’abstins de lui raconter ma courte, mais néanmoins marquante expérience de prostitué. Je le vis hocher la tête, comme un automate. Cela me déstabilisait. En effet, j’avais la nette impression que toutes mes paroles n’étaient que du vent, qu’il s’en moquait comme de l’an quarante. Toutefois je ne me laisserais pas démonter par ce manque d’indifférence. Je le vis griffonner quelques menus mots sur son parchemin avant de s’intéresser de nouveau à ma vie.
« Et maintenant ? Je veux dire, à Aspera, comment vous sentez-vous ? Vous est-il arrivé de mauvaises choses, ici, ou au contraire, des choses exceptionnelles ? »
« Oui, en effet, il m’est arrivé des choses extraordinaires. Toutefois je ne suis pas certain que cela puisse vous intéresser. Vous êtes vieux et croulant sur les rides. Je suis jeune et immortel. Nous n’avons pas les mêmes valeurs, et je crois que vous n’en avez que faire de ma vie entre ses murs. Et, je ne vous cache pas que, je n’ai pas la concupiscence de vous dévoiler mes méfaits accomplis ici, cela pourrait prendre des heures et des heures, surtout si je vous parle de la situation amoureuse dans laquelle je suis. Pour votre bien, nous devrions ne pas nous étendre sur cela. »
Comment éviter avec classe et volupté un sujet sensible. Toutefois, comme si le destin s’acharnait sur moi, il voulut savoir, si j’avais une copine, une petite amie. Moi-même je ne le savais pas véritablement. La relation spéciale que j’entretenais avec Liven – et Clyde – était indéfinissable. Afin qu’il me laisse tranquille, je répondis avec concision.
« Oui ! »
Ma réponse ne lui suffisait pas. Il restait sur sa faim. Il voulait en savoir un peu plus sur ma vie sentimentale. Je ne comptais pas coopérer. Je restais sur mes positions. Il s’en aperçut et passa du coq à l’âne.
« Diriez-vous que vous êtes fou ? »
Je fus agréablement surpris par la question. Si j’étais fou. Certainement. Qui dans ce bas monde pouvait se considérer comme sain d’esprit. Personne de mon humble avis. Je croisais les bras sur mon ventre et l’observer minutieusement. Il avait posait cette question d’un air complètement détaché.
« C’est à vous de me le dire. Me trouvez-vous fou ? Je crois que je le suis. Oui ! Je crois aussi que tout le monde l’est plus ou moins. Qui n’a pas ce petit brin de folie dans sa tête ? Personne. Je suis persuadé que vous-même vous êtes un vieux fou. »
J’approchai mon visage de celui du vieux décrépi, et avec un sourire cristallin, je fis apparaître au grand jour, mes canines. Et d’un souffle j’ajoutai.
« Vous voulez un petite confidence ? Moi, je suis un grand fou ! »
Mes yeux brillèrent d’excitation et d’envie de me repaître de son sang. Le désir était trop tentant, mais je tins bon, et me rasseyais convenablement dans mon siège. A ma réaction, je vis les rares cheveux blancs du directeur se redresser de frayeur face à mon attitude. Je songeai que petit à petit, le vieil homme me cataloguait comme étant un élément à problèmes. Je me serais plutôt catalogué comme un élément problème. Cela dit ce n’est que mon point de vue encore une fois. Dans le même acabit il me demanda si j’avais plusieurs personnalités.
« Certainement ! J’idolâtre Docteur Jekyll & Mister Hyde »
Il voulut savoir quelle magie je préférais. Je répondis du tac au tac
« Noire ! »
Etant un être de la nuit, je ne puis qu’aimer le noir, les ténèbres, la Mort. C’est tellement plus tentant de faire souffrir autrui, plutôt que de l’aider. La magie que j’utilise est comme moi ! Bien trop sombre !
« De quoi avez-vous peur ? »
« Perdre le contrôle ! »
De ma vie, de mes sentiments, de mes pulsions, de tout.
« Dragibus ou Fraises Tagada ? »
Cette question était absurde. Néanmoins j'y répondis gentiment.
« Aucun des deux! Toutefois, si vous voulez, nous pouvons faire une expérience. Ingurgitez un paquet de dragibus et laissez-moi goûtez à votre sang, puis engloutissez un paquet de fraises tagada et laissez moi une nouvelle fois me sustenter de votre sang. Là, peut-être que je vous dirais lequel je préfère diluer dans votre sang! »
Il lui un blanc. Un ange passe. Le directeur reprit le contrôle de ses émotions et conclut.
« Bien, je vous remercie jeune homme/fille. Vous pouvez retourner en cours, bonne journée. »
« Merci, au revoir. »
Hourra! J'étais enfin libre! L'inquisition était terminée pour mon plus grand bonheur!
le moldu que vous êtes ;
pseudo : Damien /Dam's
âge : 20 ans
personnalité de l'avatar : Jared Padalecki
personnage prédéfini : oui
comment avez-vous connu le forum ? Par Sev'
suggestions quelconques : Aucune.
code du règlement : If you don't find me they will kick your candy ass
Dernière édition par Soren E. Donovan le Mer 14 Oct - 22:35, édité 4 fois |
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