amazing grace || (ended)

(c)grumpy crumpet

GRACE WINDHURST

17 ans, 3ème année.

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ce que nous voulons savoir ;

« Donc, Mr/Mlle… »

« Grace Windhurst. »

« Vous avez donc 17 ans, désormais, et vous rentrez en 3ème année. Dites-moi, pourquoi pensez-vous que vous avez votre place à Loudombre ? »

« Je pense que cette maison saurait parfaitement m'accueillir car je suis une personne très vigilent envers les autres. Je fais preuve d'une empathie telle que mon père a souvent eu l'idée que cela puisse être un don. Mais ça ne l'est pas, ceci est simplement un trait de ma personnalité : je me soucis terriblement des autres. Bien sûr, cela dérape souvent et peut me faire passer pour la fouineuse de service mais sachez une chose, mes intentions ne sont jamais perverses ou pleines de sous-entendus. Par ailleurs, je suis quelqu'un de très spontanée, foncer la tête baissée et constater les dégâts ensuite serait l'une de mes plus fâcheuses habitudes. »

« Si vous deviez m’en dire un peu plus sur vous… par quoi commenceriez-vous ? Je ne sais pas, moi, quel genre d’élève êtes-vous, quel ami ou quel ennemi êtes-vous ? »

« Question ardue, je n'ai pas l'habitude de débattre sur ma personne. Mais puisqu'il le faut, je vais tenter d'être la plus objective possible.
Je suis très appliquée. Mais du genre, très très appliquée. Si une chose va de travers ou que je sais qu'elle pourrait être bien meilleure, soyez sûr que je ne lâcherai pas le morceau avant que ça ne soit réglé. Certains me qualifieraient même de maniaque, de frustrée ou d'obsédée, peu importe : du moment qu'ils me laissent mener ma barre comme je l'entend ... Mais ne vous méprenez pas, mes priorités ne sont pas réduites uniquement à l'ordre et à l'efficacité. Je suis une personne très attentive et observatrice. Je peux remarquer en un coup d'œil les enjeux de n'importe quelle situation. Cela me vient probablement de mon père qui est un avocat hors pair. Aussi, il est évident que je m'en sors plutôt bien niveau scolaire puisqu'il m'est difficile de fournir un travail inférieur aux 100% de mes capacités. Pourtant, je ne suis pas du genre à étaler mes résultats au grand jour : en fait, c'est tout juste si on m'estime à ma juste valeur. Etrangement, je suis toujours en retard (principalement parce que j'ai toujours quelque chose à réctifier aussi bien sur le monde qui m'entoure que sur ma propre apparence) et être assise au fond de la classe, me fondant dans un silence de plomb n'est sans doute pas la meilleure façon de faire passer le message que je suis une élève brillante. Il y a toujours un million de choses qui bouillonnent dans mon esprit et ceci n'est foncièrement pas une bonne chose. En effet, cela me rend très lunatique : à un instant, je peux vous chérir de la tête aux pieds puis me souvenir d'un élément tracassant et vous envoyer au diable. Je peux me mettre à faire la tête sans aucune raison apparente mais clairement définie dans mon esprit. D'autre part, je suis une grande maladroite physiquement et il n'est pas rare de me voir trébucher ou simplement envoyer mon stylo en l'air tellement je suis focalisée sur un autre sujet que l'avancement de mes pieds ou la tenue de mes doigts. Une gaffeuse voulant perfectionner le monde, c'est du joli n'est-ce pas ?
Mais étonnamment, je suis appréciée. Je veux dire, je ne sais pas si c'est grâce à mon ouverture d'esprit, à mes bons conseils ou simplement parce que je les amuse quand je me casse la figure, mais j'ai des amis. Un bon nombre d'ailleurs. Ils me sont terriblement précieux et je ne me vois pas finir mes études scolaires sans eux. J'éprouve à leur égard un total respect et je leur suis totalement dévouée, en espérant que cela reste réciproque. Parce que, et je ne vais pas le redire deux fois, mais le premier être qui ose me poignarder dans le dos ou me faire une crasse improbable, je n'hésiterai pas à employer les grands moyens à son égard : aussi bien magiques que plus triviaux. »

« Étiez-vous heureux/heureuse avant de venir ici, à Aspera ? »

« Sincèrement, je n'ai pas à me plaindre de ma vie jusqu'ici. Mes parents sont toujours en vie, ils sont aimants et ont toujours sû subvenir à mes besoins ; même si cela a demandé des sacrifices des deux côtés. Je m'explique : je suis née en Alaska au début d'un mois de septembre ; mon père, Andrew Windhurst souhaitant offrir à sa petite famille une vie simple mais riche en émotions. Jusqu'à mes huit ans, cette vie nous convint parfaitement : mon père était bûcheron et ma mère, Abigael Windhurst, institutrice. Ce fut elle d'ailleurs qui m'apprit à lire et écrire dès mes cinq ans. Je grandis entourée d'enfants tout à fait "normaux" et je pus m'épanouir sans le moindre problème notable. Par ce recul dans la nature, mon père avait probablement du croire qu'il m'éloignait ainsi des troubles qui secouaient l'Europe ces derniers temps, plus exactement le monde magique. Il pensait sûrement que si je ne fréquentais pas de sorciers, je ne deviendrais pas une sorcière - misant sur le fait que ma mère est une Moldue. Pourtant, on n'échappe pas à son destin, cela est bien connu. Un jour d'hiver glacial, mon père fut contacté par d'anciens amis, d'autres mages, qui le supplièrent de les rejoindre pour les aider à reconstuire le monde magique tel qu'ils l'avaient jadis connus. Deux ans plus tard, nous déménagions en Europe : mon père avait décidé qu'il ne servait à rien de fuire et abdiqua, préférant être de ceux qui ont essayé plutôt que de ceux qui ont baissé les bras trop tôt. Il mit alors ses compétences au service de la justice après que nous ayions déposés nos bagages à Oslo, en Norvège. Les pays froids, ça nous connaissait. Je ne tardais pas alors à avoir le luxe de pouvoir toucher l'une des boîtes magiques qui me conféra les pouvoirs de sorcière que je possède aujourd'hui. Ce fut une soirée du mois de juin, mes parents m'avaient laissé pour la nuit chez une amie de mon âge et fille d'un collègue de mon père. Eva Glas. Je m'étais tout de suite attachée à elle parce qu'elle m'intriguait et me fascinait littéralement. Elle ne tarda pas, naturellement et face à mon insistance, à me dévoiler son secret et à m'expliquer le fonctionnement des "jeux magiques". Inutile de préciser que je ne mis guère longtemps pour tomber sur une de ces boîtes et de me jeter dessus à corps perdu. Ce fut donc à partir de ce moment que je fis mon entrée officielle dans le monde de la sorcellerie.
Les années suivantes se déroulèrent simplement : je faisais étalage de mes pouvoirs à qui voulait le voir dès que mes parents avaient le dos tourné mais je cessa rapidement ce manège quand je compris qu'il était impératif de rester le plus discret possible quant à la réelle identité de mon père et moi. Je finis par atteindre mes quinze ans et par là même, mon admission à Aspera. Mon père était fier de moi, ma mère n'y comprenait rien mais moi, je jubilais : j'allais enfin pouvoir exploiter toutes mes compétences sans retenue. »

« Et maintenant ? Je veux dire, à Aspera, comment vous sentez-vous ? Vous est-il arrivé de mauvaises choses, ici, ou au contraire, des choses exceptionnelles ? »

« J'ai tout de suite sû que je me plairais à Aspera. C'est simple, j'ai toujours rêvé de pouvoir quitter le cocoon familial et l'idée de vivre en (presque) totale autonomie au millieu de centaines de jeunes gens de mon âge m'enchanta tout de suite. Mais bon, je ne vais pas non plus faire mon hypocrite : les premières semaines d'intégration furent beaucoup plus difficiles que ce que j'espérais. J'imaginais un milieu riche en diversité, certes, mais pas au point de me percuter à autant d'âmes difficiles. Je veux dire, un bon nombre d'étudiants ici sont vraiment barges ! J'ai eu du mal à prendre mes marques au départ mais cela est finalement venu. Comme tout. Je me souviens tout de même d'une fois, lors de ma deuxième semaine à Aspera, où je fis la rencontre d'une élève vraiment, vraiment bizarre.
C'était au coeur de la bibliothèque, au deuxième étage. J'étais venue dans ce lieu avec l'intention d'emprunter un livre de potions et c'est ce que je m'apprêtais à faire lorsqu'une jeune femme, d'environ dix-huit ans je dirais, me tomba dessus et m'informa calmement mais d'un ton sec qu'il était inutile pour moi d'espérer quitter ces lieux avec ce bouquin. Surprise d'une telle affirmation, je lui demandais pourquoi et elle me répondit simplement qu'elle en avait également besoin et qu'étant donné son âge et son experience, je ferais mieux de me plier à sa requête si je ne voulais pas devenir le cobaye officiel de ses essais de sortilèges plus que douteux au niveau de l'éthique. Malheureusement, j'eu le cran (la bêtise sans doute serait plus exact) de refuser. Je n'avais pas un besoin fou de ce livre mais c'était une question d'honneur que de rejeter sa demande, qui sonnait d'avantage comme un ordre. Evidemment, la demoiselle tena sa promesse et encore aujourd'hui, je subis ses foudres à des moments où je m'y attend le moins. Adorable endroit, cet Aspera n'est-ce pas ?
Mais ne vous inquiétez pas, je ne le quitterais pourtant pour rien au monde. Cette jeune femme peut me tourmenter autant qu'elle saura le faire, je m'accrocherai à cette école.
Je me souviens sinon d'une anecdote qui m'arriva l'an dernier, au mois de décembre. Une bonne, cette fois. Ca va, je ne vous ennuie pas ? Oh et puis, je sais qu'elle vous passionnera de toutes façons donc je vais vous la raconter.
Forcément, l'école était en ébullition à cette époque : entre les examens qui approchaient et les fêtes imminentes, les élèves étaient tous surexcités. Inutile de préciser que j'étais naturellement parmi les plus hystériques et les plus intenables. Il ne se passait pas une journée sans que je ne pique une crise de stress ou de colère. Les examens terminés, il était temps pour les étudiants d'effectuer leur grand départ pour rejoindre leur famille le temps des fêtes. Ce fut donc à ce moment que je connus l'une des semaines les plus merveilleuses de ma vie. Mes parents ne pouvaient m'accueillir à la fin de ce mois de decembre : mon père était au milieu d'une affaire extrêmement délicate et ma mère était absente car en déplacement impératif pour l'Alaska afin de se retrouver au chevet de son père souffrant. Je fus donc presque contrainte à rester à Aspera pour Noël. L'idée était à des lieux de me plaire : je n'avais jamais passé un seul Noël sans ma famille et avec tout le respect que je dois à cette école, je n'imaginais pas qu'elle puisse être à la hauteur de mes exigences niveau organisation d'une telle fête. Je me trompais lourdement, naturellement.
La semaine du 25 décembre jusqu'au 1er janvier passa comme un rêve : le chateau était juste méconnaissable et des plus enchanteurs. Je ne pensais pas avoir à faire à un tel spectacle de ma vie : chaque recoin regorgeait d'une magie si brillante qu'elle m'émouvait. Les décorations, en passant par les mets, l'atmosphère si soudée qui unissait tous les élèves n'ayant pas eu l'occasion de rejoindre leur famille pour Noël et la liberté de mouvements que nous avions grâce au fait que nous étions en vacances étaient fabuleux. Aucun doute, mes parents me manquèrent certes, mais j'étais comblée : ce Noël fait incontestablement parti de mes plus inoubliables. Aspera sait définitivement comment traiter ses étudiants à première vue malchanceux pour qu'ils puissent profiter d'une fin d'année aussi, si ce n'est plus, féérique que ceux qui ont la chance de rejoindre leurs proches. »

« Et sinon, vous avez un(e) petit(e) ami(e) ? Ou une(e) petit(e) ami(e), je ne sais pas, moi. »

« Non, je n'ai pas de petit ami mais j'ai connu deux belles histoires avec deux hommes différents malgré mes dix-sept ans. »

« Diriez-vous que vous êtes fou ? »

« Moi, je ne le dirais pas. Mais peut-être m'arrive-t-il de le penser ... En tout cas, de nombreuses personnes le pensent. »

« Pensez-vous avoir plusieurs personnalités ? »

« Nope. Ma personnalité est déjà suffisamment difficile à supporter, même pour moi-même, pour me permettre le luxe d'en avoir plus d'une. »

« Vous préférez la Magie Noire ou la Magie Blanche ? »

« La Magie Blanche, s'il vous plait. »

« De quoi avez-vous peur ? »

« De l'avenir, de décevoir mes parents et mes amis. Mais pour être plus précise et concrète, je dirais la saleté et la poussière. J'essaye de mon mieux d'éviter la saleté mais elle semble toujours être là, tapie et n'attendant qu'une chose, vous faire pouf! à la figure. C'est simple, rien que l'idée de finir dans une fosse parmi des éléments infectes me tétanise. »

« Dragibus ou Fraises Tagada ? »

« Fraises Tagada. Vous en avez sur vous ? »

« Bien, je vous remercie jeune homme/fille. Vous pouvez retourner en cours, bonne journée. »

« Merci, au revoir. »

le moldu que vous êtes ;

Alors les élèves actuels d'Aspera sont les enfants (ou petits enfants ?) de ceux qui ont touchés les "boîtes magiques" ? J'avoue, j'ai pas très bien compris ce point alors XD