Iris - Sweet dreams are made of this (UC)

Messages : 2 Date d'inscription : 11/10/2009 A g e : 17 ans.

Iris - Sweet dreams are made of this (UC) 3-211

Iris Midnight. Adams ;

Dix-sept ans, troisième année.

.

Parce qu'on ne dit jamais tout,

ce que nous voulons savoir ;

Cachés derrière des lunettes rectangulaires, les yeux du directeur me dévisagent sans aucune retenue. Cela a la fâcheuse tendance de m’agacer. L'entretien n'a pas encore commencé que je ne souhaite qu'une seule chose : sortir. J'ai l'impression que par ce regard inquisiteur, il essaye d'instaurer une perspective de dominant/dominé afin de me montrer que c'est LUI, le directeur, qui dirige l'entretien. Cette impression me conforte encore plus dans mon idée de ne pas me laisser faire et je m'enfonce un peu plus dans mon siège en souriant et en ne le lachant pas du regard. Il esquisse un sourire et prend enfin la parole :

« Donc, Mlle… »

Il ne termine pas sa phrase. Ah, oui, bien sûr, avec tous les élèves qu‘il voit, il a oublié mon nom. Sympathique. Je cherche mon dossier du regard. Celui où est censé se trouver ma photo, les informations me concernant et tout ca... Mais non, le directeur semble fonctionner uniquement avec son cerveau. Qui avait justement l'air de lui faire défaut. Avec un sourire poli, je réponds doucement :

« Iris Midnight Adams. Choisissez le prénom que vous préférez. »

Il hoche la tête, comme s’il s’en rappelait, désormais, et me sourit de manière complice.

« Vous avez donc dix-sept ans, désormais, et vous rentrez en troisième année. Dites-moi, pourquoi pensez-vous que vous avez votre place à Veuvnoir ? »

Je fronce les sourcils, un peu surprise par la question. Ce n'est pas une question personnelle, mais elle me dérange. Et puis de toute façon, je ne m’étais jamais trop demandé cela, respectant la décision du Psychoice. Après une courte réflexion, je me lance :

« (votre réponse). »

Il sourit à nouveau, et je me demande ce que cela peut signifier. Ma réponse ne le satisfait pas ? Il n'oserait tout de même pas me faire changer de maison ? C'est possible, même si je rentre en troisième année ? Il ne me laisse pas le temps de réfléchir plus longtemps, puisqu’il enchaîne immédiatement :

« Si vous deviez m’en dire un peu plus sur vous… par quoi commenceriez-vous ? Je ne sais pas, moi, quel genre d’élève êtes-vous, quel ami ou quel ennemi êtes-vous ? »

Je le regarde, intrigué, me demandant pourquoi a-t-il besoin d’en savoir autant. Au début, je me dis que je n'ai qu'à l'envoyer voir dans les cuisines si j'y suis. non mais si je lui dis ca, il va bientot de demander comment vont mes affaires de coeur ! Mais je finis par abdiquer, et je me lance, poliment :

« (décrivez votre caractère). »

Je pense en avoir dit assez, ce vieux n’a pas besoin d’en savoir plus sur moi, aussi je décide de me taire, en observant ses réactions. Il se contente d’hocher calmement la tête, un sourire énigmatique aux lèvres, griffonne quelque chose sur une feuille et relève ses yeux vers moi.

« Étiez-vous heureux/heureuse avant de venir ici, à Aspera ? »

Surpris, je ne sais pas trop quoi répondre, sur le coup. Je regarde ailleurs et je réfléchis, me posant sincèrement la question. Est-ce que j’étais heureux, avant…?

« (votre réponse, vous raconterez votre enfance, dans les grandes lignes, sauf si votre personnage aime raconter sa vie, évidemment). »

Une fois de plus, il hoche calmement la tête et j’en viens à me demander s’il m’a réellement écouté. Il écrit sur sa feuille et me regarde à nouveau.

« Et maintenant ? Je veux dire, à Aspera, comment vous sentez-vous ? Vous est-il arrivé de mauvaises choses, ici, ou au contraire, des choses exceptionnelles ? »

« (votre réponse, vous raconterez ici une ou deux anecdotes de votre vie à Aspera). »

« Et sinon, vous avez un petit ami ? Ou une petite amie, je ne sais pas, moi. » me demande-t-il avec un sourire taquin.

Et bien si, il avait osé ! Non mais, est-ce que je lui demandais si sa mère avait couché avec le facteur du coin ? Encore une fois choquée devant son culot, je changeai néanmoins instantanément d'attitude. Tout ceci était une mise en scène, c'était évident ! Il cherchait à choquer pour étudier les réactions. Je changeai donc rapidement mon masque renfrogné pour adopter celui d'un calme anormal, où le défi etait palpable. Je le regardai droit dans les yeux et haussai imperceptiblement un sourcil avant de lui faire un petit sourire en coin.

« Serait-ce une proposition ? Si oui, sachez que je suis libre demain soir. En attendant, je n'ai pas de petit ami pour le moment. Ni de petite amie remarquez. Je suis ouverte à toutes propositions, et je n'ai aucune préférence entre les filles et les garçons. »

Son sourire s’agrandit à ma réponse. Je suis assez fière de moi, en sa qualité de directeur, il ne peut pas répondre à ma provocation puérile sans virer dans l'indécent. Cette attaque facile et infantile me remonte néanmoins le moral et je décide d'être plus naturelle pour cet entretien. Finalement, je l'aime bien ce directeur. Il reprend plus calmement, en me fixant droit dans les yeux :

« Diriez-vous que vous êtes fou ? »

« Diriez-vous que vous l'êtes ? Nous voulons tous croire que nous le sommes. Pourquoi ? Parce que ce serait une façon puérile mais facile pour attirer l'attention. Seule une personne ne se décrivant pas comme fou doit vraiment l'être. Iriez-vous vor quelqu'un pour lui dire "Je suis fou." ? Non, à moins que vous ne souhaitiez que cette personne vous plaigne ou alors que cette information déclenche une vague de rumeurs dont vous seriez le centre. Certains aiment attirer l'attention. Pas moi. Je suis peut être folle, mais cela doit plaire aux gens que je connais, car ça ne les a jamais dérangé. »

« Pensez-vous avoir plusieurs personnalités ? »

« Plusieurs personnalités ? On peut dire que je suis une fille normalement constituée, avec ses sautes d'humeur légendaires et ses caprices prévisibles. De là à parler de personnalités multiples... Je ne pense pas cacher une assassin au fond de ma tête. Remarquez, qui peut savoir... »

« Vous préférez la Magie Noire ou la Magie Blanche ? »

La magie noire ! Et comment ! La magie blanche était tellement... nian-nian. La magie noire... Ca, c'était de la vraie magie ! Une magie utile, subtile, compliquée et dont l'enseignement aurait été autrement plus utile que celui que l'on dispensait. Une magie interessante et dont les limites étaient impossibles à fixer. Une véritable magie.

« La magie noire. »

« De quoi avez-vous peur ? »

Je lui souris en penchant légèrement la tête. ma réponse était claire, nette, précise, et ancrée dans ma tête depuis des années. Cependant, je redoutais la façon dont il l'interpréterait.

« De la mort, pas très original n'est-ce-pas ? Je m'explique. J'ai peur de la mort, du vide, du noir, de l'inconnu que nous avons à découvrir par nous-même. J'ai peur de m'endormir et de ne pas me réveiller. L'immortalité serait le plus beau cadeau que l'on ne pourrait jamais me faire. »

« Dragibus ou Fraises Tagada ? »

« Je dirais oursons en gélatine au chocolat. »

« Bien, je vous remercie jeune fille. Vous pouvez retourner en cours, bonne journée. »

« Merci, au revoir. »

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