Morgan...Tchu' [ DONE ]

MORGAN KANKOWSKY ;

16 ans, 2ème année.

.

« Morgan, mon ange ! Le père Noël est passé, lève-toi ! »

Le petit garçon qu'était Morgan, âgé d'à peine trois ans, se réveillait à peine, tiré des bras de Morphée par les appellations de sa mère qui eut tôt fait de lui retirer cet air ensuqué à l'aide de chatouilles. Oui, Morgan était très chatouilleux. Un éclat de rire enfantin parvint aux oreilles d'Aleksandr, son père, qui lisait son journal au rez-de-chaussée, attendant patiemment la venue de son fils. Ce rire joyeux de bon matin le fit sourire, alors qu'il entendait sa femme, Maelys, descendre les escaliers en bois, rapidement rejointe par Morgan. L'enfant était très excité à l'idée d'ouvrir ses jouets, et c'est donc en cascade qu'il dévala les escaliers, doublant sa mère. A le voir, qui aurait cru qu'il venait de se réveiller ?

La première chose que vit Morgan arrivé au rez-de-chaussée, ce fut... un chiot. Un petit labrador noir qui jouait avec une peluche aux pieds d'Aleksandr, remuant joyeusement la queue et mordant avec hargne la patte d'un pingouin en laine. Il avait un magnifique petit nœud rouge coulant attaché autour du cou en guise de collier. Les yeux du gamin s'illuminèrent alors, dévoré par une flamme de bonheur qui le consumait de l'intérieur. Sautant sur place, il rejoignit très vite son petit chiot qui lui sauta sur les cuisses pour se faire papouiller en lui mordillant les doigts.

« Noonnn !! C'est mon chien ! Le mien !
- Et tu vas l'appeler comment ?
- Euh, je ne sais pas... Il est noir, Noireau c'est bien non ?? »

Ses parents acquiescèrent en souriant, puis Aleksandr lui tendit un petit paquet qui complèterait ce cadeau qui comblait déjà Morgan. Le petit brun s'empressa d'en défaire le papier cadeau, aidé par Noireau qui voulait s'amuser avec le papier jaune et blanc. Morgan découvrit une voiture de collection ; cela lui en faisait une supplémentaire. Il émit un petit bruit strident en ouvrant le carton pour regarder sa voiture de plus près, la brandissant fièrement vers sa mère.

« Maman, Maman ! T'as vu comme elle est belle ! Le père Noël, il savait exactement ce que je voulais ! »

Un immense sourire éclairait le visage du garçon. Et pourtant dans la famille, personne ne se doutait qu'à l'instant même où il avait touché cette voiture, la magie contaminée s'était immiscée en lui comme un poison qui n'était pas mortel, mais dangereux.

ce que nous voulons savoir ;

Cachés derrière des lunettes rectangulaires, les yeux du directeur me dévisagent sans aucune retenue. Cela a la fâcheuse tendance de m’agacer. Il esquisse un sourire et prend enfin la parole :

« Donc, Mr… »

Il ne termine pas sa phrase. Ah, oui, bien sûr, avec tous les élèves qu‘il voit, il a oublié mon nom. Avec un sourire poli, je réponds doucement :

« Kankowsky. Morgan Kankoswky. »

Il hoche la tête, comme s’il s’en rappelait, désormais, et me sourit de manière complice.

« Vous avez donc 16 ans, désormais, et vous rentrez en 2ème année. Dites-moi, pourquoi pensez-vous que vous avez votre place à Loudombre ? »

Je fronce les sourcils, un peu surpris par la question. Je ne m’étais jamais trop demandé cela, respectant la décision du Psychoice. Après une courte réflexion, je me lance :

« Je ne sais pas vraiment, en réalité. En général, quand on me décrit, je rentre plus dans les critères de Loudombre que dans ceux des autres maisons. Je n'ai rien de dragueur, je ne suis pas doué dans tous les cours - au contraire, en général je suis assez nul - et je n'accorde pas assez d'importance aux inconnus pour passer ma vie à leur faire la vie dur. »

Il sourit à nouveau, et je me demande ce que cela peut signifier. Il ne me laisse pas le temps de réfléchir plus longtemps, puisqu’il enchaîne immédiatement :

« Si vous deviez m’en dire un peu plus sur vous… par quoi commenceriez-vous ? Je ne sais pas, moi, quel genre d’élève êtes-vous, quel ami ou quel ennemi êtes-vous ? »

Je le regarde, intrigué, me demandant pourquoi a-t-il besoin d’en savoir autant. Mais je finis par abdiquer, et je me lance, poliment :

« On me décrit souvent comme étant quelqu'un d'intriguant. Mon prénom signifie "Enfant de l'Océan", et effectivement je m'y retrouve assez bien. L'océan est plein de mystères. C’est quelque chose qu’on admire, de loin, en se demandant ce qui peut bien y être caché. Aussi bien les beautés, que les horreurs… L’eau calme reflète sans nulle doute ma façade. Je suis en général très calme, je m'adapte, ou, au pire des cas, je m'isole. Mais comme on dit, ne réveillez pas l'eau qui dort. J'ai beau être quelqu'un de relativement posé qui préfère parler que d'y aller avec les poings, tout comme l'océan, il peut m'arriver de me déchaîner. Ça peut paraître débile de se comparer à un océan, et pourtant je trouve que ça me convient bien. C'est ma mère qui me répétait quand j'étais petit que, tôt ou tard, mon comportement s'adapterait à mon prénom et qu'on finirait par me qualifier de la même manière.
Elle m'a aussi souvent répété que j'étais comme une éponge. Comme je l'ai déjà dit, je reste souvent impassible face aux problèmes et j'essaie de les résoudre calmement. Quelqu'un qui m'insulte ne m'énervera pas. Cependant, la totalité des choses qu'on m'a dites s'accumulent, jusqu'à ce que mes nerfs craquent. J'inonde tout de ma colère, et ce, jusqu'à ce que l'éponge se soit vidée. Ça n'arrive pas souvent, mais il est clair qu'il ne vaut mieux pas être dans les parages à ce moment-là. Autrement, on me reproche souvent de faire l'éponge, justement. Je ne réagis jamais face à une quelconque nouvelle, aussi joyeuse ou triste soit-elle. Je garde tout pour moi, et par conséquent, jamais les autres ne savent quoi penser quand ils me regardent. Personne n'a jamais réussi à me cerner en dehors de ma mère. De toute manière, j'estime que se confier à quelqu'un est une chose inutile, d'autant plus qu'on a chacun nos fardeaux ; il est égoïste de les refourguer à quelqu'un d'autres. J'ai les miens et je les garde pour moi, je n'apprécie pas que quelqu'un me prenne pour un journal intime. Je ne me plains pas, je ne m'apitoie pas sur mon sort... alors je n'aime pas que les autres le fassent. Je pense que respecter l'autre et la base d'une quelconque relation, et je pense que raconter sa vie à quelqu'un pour se faire plaindre est un manque de respect total. Les amis, j'avoue ne pas savoir ce que c'est... Si c'est quelqu'un qui pleure sur notre épaule et nous demande de pleurer sur la sienne, alors je n'en veux pas. Je n'abandonne pas, je ne pleure pas. Pleurer, c'est quand on baisse les bras, or, ça ne m'arrive jamais.
En vérité, je sais que je suis extrêmement sensible. Un rien peut me mettre dans tous mes états, alors je reste froid au maximum avec les personnes que je fréquente. Je sais à quel point l'homme est peu fiable, aussi j'espère que jamais personne ne me connaitra réellement, même pas vous, Directeur. Je ne pourrais supporter que quelqu'un puisse me mener par le bout du nez et me faire faire n'importe quoi n'importe comment pour n'importe quelle raison, avec une menace pour assurer la solidité du tout. Je ne veux pas que l'on puisse jouer avec moi, et pour cela, je suis obligé de ne pas être moi à cent pour cent. Je suis sûrement trop méfiant, c'est vrai. Mais de toute manière, l'océan est une immensité glacée dans laquelle on peut plonger à partir du moment où l'on est équipé. J'attends de rencontrer quelqu'un qui sache exactement comment s'y prendre avec moi, j'attends de rencontrer quelqu'un qui n'ait pas peur de se pencher tête baissée et yeux fermer pour apprendre à me connaître, quitte à devenir un pot de super glu. Je n'ouvrirai mon esprit qu'à une personne qui tient à moi et qui a bataillé pour ce résultat, qu'une personne ayant une volonté forte. Mon exigence est sûrement sans pareille, mais j'estime qu'une telle exigence est nécessaire pour ne pas souffrir.
Mes mots sont parfois durs à entendre. Je le sais. Je dis toujours la vérité, je n'aime pas mentir. De toute manière, quand on ment, c'est qu'on a quelque chose à cacher ; et si on a quelque chose à cacher, il est simple pour une personne qui l'a deviné de s'en servir comme appât. Et c'est exactement ce que je veux éviter. Je manque énormément de diplomatie et j'en suis conscient, mes mots sont souvent trop crus et peuvent blesser directement la personne à qui je parle. Cependant, je reste humain. J'ai un cœur, des sentiments, des émotions. Je peux m'attacher à certaines personnes, je me refuse tout simplement à le leur montrer. Je regrette souvent des décisions que j'ai prises. J'ai énormément de remords, pour tout et rien. Je regrette d'avoir autant mené la vie dur à mes parents quand j'étais un enfant, j'aurais aimé ne pas rejeter ma sœur par jalousie. Néanmoins, je sais que ce qui est fait est fait. Les mots ne servent à rien, - j'ai donc l'impression que tout ce que je dis ne sert à rien -, alors je ne m'excuse jamais. Parce que quand on a fait quelque chose de mal, on peut dire " Je suis désolé " autant de fois qu'on le veut, on nous en voudra toujours autant.
Monsieur le Directeur, avez-vous déjà fait de la plongée ? Vous êtes-vous déjà élancé dans un océan, pour la première fois, en ce sachant pas ce qui vous attendrait ? Avez-vous déjà ressenti ce froid mordant qui vous attaque de toutes parts une fois dans l'eau et malgré votre combinaison ? On se sent petit. Quand on plonge, on se retrouve seul dans un monde inconnu. Des êtres vivants vous observent vous incruster dans leur environnement, néanmoins, ils vous laissent vous enfoncer toujours plus dans les obscures profondeurs glacées de l'océan. Il vous laisse découvrir, prudemment, vous menaçant à l'aide de dangereux êtres qui effraient tout le monde. Néanmoins, aussi profond qu'ira l'Homme, il ne connaitra jamais réellement l'océan, monsieur. Personne ne me connaîtra jamais. »

Je pense en avoir dit assez, ce vieux n’a pas besoin d’en savoir plus sur moi, aussi je décide de me taire, en observant ses réactions. Il se contente d’hocher calmement la tête, un sourire énigmatique aux lèvres, griffonne quelque chose sur une feuille et relève ses yeux vers moi.

« Étiez-vous heureux avant de venir ici, à Aspera ? »

Surpris, je ne sais pas trop quoi répondre, sur le coup. Je regarde ailleurs et je réfléchis, me posant sincèrement la question. Est-ce que j’étais heureux, avant…?

« Euh, oui. Mais vous savez ma vie n'a rien de passionnant. Je n'ai pas été adopté, mes parents n'ont pas été tués, mon poisson rouge n'a pas été avalé, ma petite sœur n'a pas disparu... J'ai eu une vie parfaitement "normale". Je suis né le 25 Août 2009 à Liverpool. Mon père est russe, ma mère est anglaise. Je ne suis pas un enfant dit "légitime", puisque je suis né avant qu'ils ne se soient mariés. Mon père travaille dans une entreprise de voiture, Hummer, et ma mère est professeur de Français. On a tout ce qu'il nous faut, une vie relativement aisé, une bonne entente au sein de la famille et j'en passe... J'étais juste jaloux de ma petite sœur, parce que j'avais le rôle du vilain garçon qui se fait toujours remonter les bretelles, et elle de la gentille fille dont les parents sont fiers. J'ai arrêté de m'acharner sur elle quand j'ai compris que malgré tout mes parents m'aimaient autant qu'elle.

Allez, quelques petites anecdotes, puisque vous semblez aimer ça... J'avais appelé mon chien Noireau. Après tout, qui n'a jamais appelé un animal noir " noireau ", hein ? On est tous passés par là. Ensuite, ben justement je courais après mon chien. C'était un labrador noir, et je devais avoir quatre ans, tout au plus. Nous étions invités chez mon oncle et ma tante pour la journée, et durant l'après-midi, j'ai joué avec Noireau. Je courais donc après lui, et j'ai voulu lui attraper la queue... Manque de chance pour moi, je lui avais attrapé la mauvaise. Il s'est retourné d'un coup et m'a mordu à la lèvre, depuis j'ai une petite cicatrice, un petit très blanc mais qui ne se voit heureusement quasiment pas.

Je suis très gourmand. Et, petit, je l'étais encore plus. Quand j'avais cinq ans, ma mère avait accepté de garder le bébé d'une de ses amies pour la journée. Elle avaient un peu discuté sur le pas de la porte, puis ma mère a dit " Morgan ne fait pas de bruit... C'est pas normal. Je vais voir ce qu'il fait. " J'étais dans la cuisine, en train de manger avec les mains la mousse au chocolat que ma mère avait faite pour les voisins.

Bon ça suffit. J'en viens au but, je n'aime pas raconter ma vie, surtout que ça ne vous concerne pas. J'ai découvert mes dons à l'âge de 3 ans. Mes parents ont été choqués, effrayés. Comme toute personne normalement constituée à leur âge, ils ne croyaient pas à la magie, ni rien. C'était un jour où mon chien avait refusé de manger dans sa gamelle, j'avais alors fait léviter la gamelle jusqu'à lui pour le forcer à manger. Évidemment j'étais trop jeune, je ne m'en rappelle pas. C'est mon père qui me l'a raconté. Au début, ils m'emmenaient chez le docteur, pour voir si j'avais quelque chose d'anormal, si j'étais malade ou autre chose. J'ai fait plusieurs prises de sang, mais mes parents se sont vite rendus à l'évidence, j'étais en bonne santé. Petit à petit ils se sont fait à cette idée et, en se disant que ça ne devait pas être facile pour moi, ils m'ont chouchouté. Et bien sûr, ils ont été moins surpris quand ça a été au tour de ma petite sœur. J'ai reçu ma carte pour Aspera l'année dernière, au début des grandes vacances. Voilà, vous avez ce que vous vouliez pour ma vie, stop. »

Une fois de plus, il hoche calmement la tête et j’en viens à me demander s’il m’a réellement écouté. Il écrit sur sa feuille et me regarde à nouveau.

« Et maintenant ? Je veux dire, à Aspera, comment vous sentez-vous ? Vous est-il arrivé de mauvaises choses, ici, ou au contraire, des choses exceptionnelles ? »

« Il n'y a pas grand-chose à dire sur moi depuis ma scolarisation ici. De toute manière, il n'y a jamais eu grand-chose à dire sur moi, tout simplement. Comme anecdotes, je peux juste vous dire que je me suis déjà endormi à plusieurs reprises pendant les cours, qu'il m'ait arrivé de glisser sur un sol qui venait d'être lavé, et comme Directeur vous le savez, je vous ai déjà rendu visite pour avoir mis une droite à un autre élèves. Je me suis déjà fait attaquer par l'arrosage automatique du parc parce que je faisais ma sieste là où je n'aurais pas du la faire. »

« Et sinon, vous avez un(e) petit(e) ami(e) ? Ou une(e) petit(e) ami(e), je ne sais pas, moi. » me demande-t-il avec un sourire taquin.

« Monsieur, je ne sais pas ce qu'est l'Amour. Et je doute de l'existence d'un tel sentiment. Je me demande s'il n'est pas illusion, s'il n'est pas là pour bercer les cœurs meurtris. Peut-être que l'Amour est éphémère, tout le monde en rêve, mais il n'existe pas. Je n'ai jamais eu la preuve qu'il était réel, et je ne crois que ce que je vois. D'ailleurs je ne pense pas qu'on puisse réellement donner un nom aux divers sentiments. Ils sont en général la fusion de plusieurs d'entre eux, je dirais que l'Amour est le résultat de la fusion entre la passion et le désir. Mais l'amour en lui-même n'existe sûrement que dans notre tête. »

Son sourire s’agrandit à ma réponse, et il reprend plus calmement, en me fixant droit dans les yeux :

« Diriez-vous que vous êtes fou ? »

« Sûrement. »

« Pensez-vous avoir plusieurs personnalités ? »

« Sans aucun doute, oui. »

« Vous préférez la Magie Noire ou la Magie Blanche ? »

« Les deux. Néanmoins, la magie noire étant proscrite, interdite et formellement interdite d'être mentionnée, elle n'en est que plus attrayante. »

« De quoi avez-vous peur ? »

« J'ai la phobie des aiguilles. Les prises de sang, les vaccins et autres interventions nécessitant une aiguille me font tourner de l'œil. D'ailleurs j'arrive même à m'évanouir avant même de l'avoir vue, rien que savoir que je vais en voir une me fait tomber dans les pommes. »

« Dragibus ou Fraises Tagada ? »

« Réglisses. »

« Bien, je vous remercie jeune homme. Vous pouvez retourner en cours, bonne journée. »

« Merci, au revoir. »

le moldu que vous êtes ;

pseudo :

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personnalité de l'avatar :

personnage prédéfini :

~~oui~~

comment avez-vous connu le forum ?

suggestions quelconques :

code du règlement :

Ok ^^ Justement je voyais pas trop où le mettre puisque Morgan ne le braille pas sur tous les toits et je le voyais donc mal au Directeur dire " Bonjour monsieur je suis un loup-garou o_o " xD
Mais en fait c'est bon. J'devais être fatigué quand j'ai fini ma fiche, parce que là j'ai eu l'illumination soudaine, j'vais mettre ça dans " On ne dit jamais tout " x)

Voili voilouuu

Moi aussi je suis fatiguée, tu as rajouté ou tu vas le faire ? ^^ En fait tu pouvais mettre ça dans la partie narration puisque tu peux la changer en gardant les question, donc style c'est une de ces pensées en réaction au directeur, mais si tu as eu l'illumination j'ai hâte x]

Voilà je l'ai fait ! J'ai fait ça sous forme de petit RP Razz

*héhé, ça m'a bien plus de jouer Morgan Junior !*

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